L’avortement

Après la contraception vint la bataille pour la légalisation de l’avortement. Pierre Simon fonde, dans l’idée de dépénaliser l’avortement, avec Anne-Marie Dourlen-Rollier et Raoul Palmer l’ « Association nationale pour l’étude de l’avortement ». Il anime ensuite une commission chargée d’élaborer une proposition de loi, commission à laquelle participent d’éminents médecins dont certains connus pour leurs convictions catholiques comme Paul Milliez. À cette réflexion furent également associés des théologiens comme les pères Quelquejeu et Pohier, dominicains enseignant au Saulchoir, ainsi que le père André Dumas, professeur de morale au séminaire protestant.

La chute du gouvernement Chaban-Delmas en juillet 1972 et l’arrivée au ministère de la Santé de Jean Foyer, farouche adversaire de la contraception et de l’avortement,  allaient interrompre l’entreprise. La mort de Georges Pompidou mettait un terme à l’initiative. Il reviendra au président Valéry Giscard d’Estaing de faire passer la réforme et à son ministre de la Santé, Simone Veil, au cabinet de laquelle Pierre Simon est à nouveau conseiller technique, d’assumer publiquement le poids ce qu’on appelle désormais la loi Veil. En 1981, il apporte son soutien, aux côtés de Raymond Aron, au président Giscard d’Estaing.