« Le cigare et la générale »

Ainsi s’intitule dans De la Vie avant toute chose, le chapitre dévolu au vote de la loi sur la contraception. Il nous mène au cœur du processus d’où naquit la loi Neuwirth.  Plusieurs offensives avaient été mené contre la loi de 1920 : en 1956 par les mendésistes, en 1958 par les députés socialistes puis à nouveau en 1961. Devant ses insuccès répétés et alors que le général de Gaulle est réélu président de la République, alors qu’il contribue depuis le commissariat au Plan sous la direction de Pierre Laroque aux orientations du Ve Plan, Pierre Simon comprend la nécessité de gagner à la cause de la régulation des naissances une partie du camp gaulliste. Par l’intermédiaire du dermatologue et grand résistant Robert Aron-Brunetière, il fait la connaissance du député UDR Lucien Neuwirth avec lequel l’entente est profonde et immédiate. Profondément progressiste et humain dans l’âme, L. Neuwirth est résistant et proche du Général. C’est lui qui plaide la cause à l’Élysée, auprès de la générale de Gaulle. Il dirige la commission parlementaire nommée pour examiner la nouvelle proposition. À la même époque, en 1966, Pierre Simon publie chez Payot un ouvrage, le premier, intitulé Le Contrôle des Naissances. Histoire, philosophie, morale. En juin de la même année le Planning familial, à travers l’IPPF, est proposé pour le Prix Nobel de la Paix. La loi Neuwirth est votée en décembre 1967. Il restait à la faire appliquer.

En 1966, Pierre Simon publie chez Payot un ouvrage, le premier, intitulé Le Contrôle des Naissances: Histoire, philosophie, morale.

À partir de 1969, Pierre Simon mène parallèlement  un travail d’extension des travaux philosophico-scientifiques français au monde méditerranéen, rencontrant une fois encore la réaction des évêques, opposés à la contraception et aux manipulations génétiques, obligeant les ministres  de la Santé à se montrer autant diplomates que gestionnaires de la Santé publique. De 1971 à 1974, Pierre Simon, fonctionnaire international depuis 1947, est ainsi conseiller des Nations-Unies (BIRD) pour le programme tunisien de planification familiale.